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Le terreau pour les nuls

« Le terreau pour les nuls »

Le terreau pour les nuls

  

« Le terreau pour les nuls »

Une interview du Président de Florentaise,
Principal producteur français de terreau

Elément fondamental de nos plantations, le terreau, considéré comme incontournable par les professionnels de l’horticulture, reste mal connu, voire méconnu de nombreux jardiniers passionnés, certes, mais amateurs. De sa bonne utilisation au moment des plantations va naître pourtant le plaisir profond du beau développement de nos plantes.
Afin que chacun possède pleinement ces bases « fondatrices », nous avons demandé à Jean-Pascal CHUPIN, Président de Florentaise, premier producteur français de terreau, de répondre à nos questions.
 

Qu’est-ce que le terreau ? 

Le terreau est aussi appelé support de culture. C’est avant tout un sol très fertile utilisé pour la plantation en pot ou en pleine terre. Sauf quelques exceptions, le terreau est un mélange de différents matériaux, réalisé par des fabricants spécialisés.
Il existe différents terreaux …
Les terreaux sont utilisés pour toutes les opérations de rempotage, de surfaçage ou de plantation. Ils s’adressent donc à un très grand nombre de plantes (du bonsaï au géranium) et de stades de culture (du semis à la plantation en peine terre).On trouve donc fréquemment des terreaux définis par leurs usages (« Semis et bouturage »), les plantes (« orchidées »), la combinaison des deux (« rempotage plantes vertes »). Pour chacun de ces produits, nous définissons les propriétés que doit avoir le terreau et choisissons les matières premières en conséquences : la recette.
Les terreaux universels ou horticoles, eux, sont élaborés pour être polyvalents. Ils doivent permettre de répondre au maximum d’usage. Ceci peut parfois se faire au détriment de la performance optimale
.
 

Pourquoi le terreau est-il aussi fertilisant? 

Le terreau agit à la fois sur l’alimentation en eau et sur la nutrition des plantes. Pour l’eau, il facilite sa rétention et son absorption par les plantes. Ceci est amplifié quand le support à permis le développement du système racinaire qui explore donc mieux tout le volume du pot ou du trou de plantation. La nutrition se fait par apport d’éléments fertilisants issus de la décomposition de la matière organique (des fumiers par exemple) ou par les engrais qu’il contient. Sa fertilité tient à l’apport simultané d’une forte rétention en eau et d’une alimentation adaptée, dans un faible volume. 

Est-ce entièrement naturel ? 

Les matériaux utilisés pour fabriquer des terreaux sont généralement d’origine naturelle. Ils sont directement extraits du sol (tourbe, terre de bruyère, argile,…), transformés par compostage (écorce de pin, fumier,…) ou transformés mécaniquement (Hortifibre, Fibre de coco,…). Même la perlite ou la vermiculite, ne sont que des roches ayant subit une forte élévation de température pour les expanser. La fertilisation peut être à base d’engrais de synthèse mais de plus en plus, ceux-ci sont remplacés par des fertilisations à base d’engrais organiques et composts de fumier, généralement utilisables en agriculture biologique.

 On constate une confusion fréquente entre terreau, tourbe, compost et amendement organique. Ca vous étonne ?
Non, pas réellement. La confusion vient d’abord de l’usage. Certains produits sont destinés au rempotage ou à la plantation (les terreaux et plus largement les supports de culture), d’autres à l’amélioration des sols (les amendements organiques). Mais dans les faits, nous constatons tous les jours que des terreaux sont utilisés comme améliorateurs de sol et donc comme amendements organiques.
La tourbe est un matériau issu de l’accumulation de végétaux dans des zones humides pendant des milliers d’années. Elle a une forte rétention en eau et une très forte porosité. Elle s’utilise parfois pour alléger les sols mais c’est surtout l’un des composants fréquemment utilisés pour la fabrication de terreau. Sa forte acidité et sa faible teneur en éléments fertilisant ne permettent pas de l’utiliser seule pour rempoter.
Le compostage est une méthode de transformation et de stabilisation biologique et naturelle de la matière organique. Les composts seront donc très différents selon les matériaux d’origine : très riches en éléments fertilisants dans le cas d’un compost de fumier, très aérés et stables pour un compost d’écorce,…. Il est très rare qu’ils présentent l’équilibre idéal pour les utiliser comme support de culture.
C’est en associant composts, tourbes et autres matières organiques ou minérales, pour combiner au mieux les caractéristiques de chacun, que se fabriquent les terreaux.
Les amendements organiques vont agir pour améliorer le sol ou la terre. Ils ne présent pas l’équilibre nécessaire pour les utiliser purs comme supports de culture.

Comment utiliser le terreau ?

Un terreau doit fournir les conditions idéales pour le développement des racines. Les principaux usages sont la plantation et le rempotage. Donc une fois, le terreau mis en contact avec les racines, il n’est pas nécessaire d’en remettre. L‘apport de nouveau terreau se fera essentiellement lors d’un nouveau rempotage, quand le pot sera devenu trop petit.
Cela étant, il est toujours possible de faire un surfaçage sur les pots trop gros pour être rempotés ou sur gazons et certains massifs.
En quelle quantité faut-il l’utiliser ?
La quantité à mettre est celle nécessaire et suffisante pour remplir le pot ou le trou de plantation.Est-ce qu’il y a des saisons pour son utilisation ?
Les saisons de rempotage ou de plantation.
Peut-il y avoir danger pour les plantes si on l’utilise mal ?
Non. Mais le danger peut venir d’une inadaptation à l’usage ou à la plantes (plante de terre de bruyère dans un terreau géranium).
Comment juger de l’efficacité du terreau ?
L’efficacité se juge d’abord sur le développement racinaire, même si ce n’est pas le plus visible. C’est à partir de racines saines et développées que la plante va puiser l’eau et les nutriments qui vont permettre sont développement et sa croissance aérienne. Des feuilles vertes, turgescentes, en croissance active seront le signe du bon fonctionnement des racines et de l’efficacité du terreau.
Est-ce que tous les professionnels de l’horticulture utilisent le terreau ?
Oui, depuis de nombreuses années, la production horticole est essentiellement hors-sol et utilise donc du terreau. Florentaise est l’un des principaux fournisseurs français.
Est-ce le même terreau que celui que vous vendez aux particuliers ?
Non. L’objectif d’un professionnel n’est pas celui d’un particulier. Il recherche avant tout un développement très rapide des plantes, qui est obtenu par des modes de culture très pointus. Nous leur fournissons des terreaux très spécialisés (nous gérons plusieurs centaines de recettes) nécessitant un suivi très précis, en particulier des arrosages.
Pour un particulier, il faut un terreau que nous adaptons de notre expérience professionnelle mais plus facile à conduire : c’est la différence entre une Formule 1 et la voiture familiale.
Combien de temps l’efficacité du terreau dure-t-elle ?
L’efficacité des propriétés physiques (rétention en eau, aération,…) est de très longue durée. C’est même un des objectifs lors de la conception d’un terreau.
Pour l’alimentation, la durée d’efficacité est plus courte. Elle peut aller de quelques semaines à six mois. Dans tous les cas, une indication et des conseils de fertilisation devraient toujours figurer sur l’emballage.
Peux-t-on imaginer une escroquerie au faux ou au mauvais terreau ?
Un faux terreau est difficile à trouver, mais un mauvais c’est envisageable. Pour éviter qu’un jardinier puisse acheter un produit inefficace ont été développées plusieurs certifications. La plus ancienne est la Charte des Support de Culture, élaborée par la CAS et ses adhérents. Plus récemment, et pour la compléter, la marque NF Terreau garantit, par des tests en culture, que les terreaux répondent à l’attente des consommateurs.
 Florentaise produit un terreau bio. Quelle différence avec le terreau traditionnel ?
Comme nous l’avons déjà dit, les matières constituant un terreau sont d’origine naturelle. Elles entrent dans la liste des matières autorisées par le règlement européen régissant l’agriculture biologique. La différence porte essentiellement sur les engrais, les fertilisants et les additifs. Dans nos terreaux bios, les engrais chimiques de synthèses sont proscrits et sont remplacés par des engrais organiques ou organo-minéraux.
Qu’est ce qui garantit une éco attitude en matière de terreau ?
Le choix des matières premières et la réduction des impacts transport et emballage. Il est nécessaire de privilégier, dans la mesure du possible, des matériaux renouvelables. La tourbe, qui se forme sur plusieurs milliers d’années, a des propriétés qu’il est difficile de trouver dans d’autres matériaux mais son usage doit être limité à ce qui est indispensable.
En complément, les produits renouvelables doivent être privilégiés. Il peut s’agir de compost d’écorce, depuis longtemps utilisé, mais aussi de produits plus récents et offrant des caractéristiques intéressantes comme Hortifibre. Ce matériau ayant aussi l’avantage de la légèreté, il permet de réduire l’impact transport.
Est-ce que le terreau conservé en sacs garde toutes ses qualités ?
Oui. Les constituants du terreau ne peuvent être consommés que par les plantes ou entrainés par l’eau d’arrosage. Enfermé dans le sac, le terreau se conserve jusqu’à son utilisation.

 

Contact presse Florentaise :
Gfmedia : 02 97 58 52 16
gfusilmedia@aol.com
Contact Florentaise : www.florentaise.com
Tel : 02 40 77 44 44

La reconstruction piétine en Haïti

Patrick Coulombel, président des architectes de l'Urgence  craint  une sur-catastrophe en Haïti

Les haîtiens ne vivent pas dans le provisoire mais dans le précaire

La reconstruction piétine en Haïti

« Il faut agir avant qu’une sur-catastrophe se produise »
Affirme Patrick Coulombel, Président de la Fondation des Architectes de l’Urgence

Le 12 juillet prochain, 6 mois se seront écoulés depuis le terrible séisme d’Haïti. Si la réaction internationale immédiate, sous le coup de l’émotion,   a été à la mesure de la catastrophe. Il était prévisible que les interventions à long terme, sur les équipements lourds, seraient difficiles à mettre en œuvre. Et pourtant, s’il est important d’apporter aux victimes des secours immédiats, soins et nourriture, il est essentiel, pour que la vie reprenne vraiment que les hôpitaux, les écoles, les bâtiments administratifs et des toits pour tous soient reconstruits rapidement et dans des normes qui permettent d’éviter une nouvelle catastrophe.   

La fondation des Architectes de l’Urgence est intervenue en Haïti immédiatement après la catastrophe pour prendre des décisions  essentielles et à forte responsabilité : quels bâtiments peuvent être utilisés ou non ? Quelles mesures prendre dans l’urgence pour réoccuper ce qui peut l’être ?   

Puis est venu le temps de la reconstruction. Les Architectes de l’Urgence n’ont pas quitté Haïti depuis le 12 janvier. Les demandes qui leur sont adressées sont nombreuses et pressantes mais leurs possibilités d’action sont hélas limitées. Pour leur président, Patrick Coulombel, au contact de la réalité, la situation est pire que prévu :   

  « Stand by ! On attend les fonds et les autorisations administratives.
La lenteur administrative a repris  le pouvoir. La réglementation est toujours en cours d’élaboration, les bailleurs ne veulent pas s’engager financièrement, c’est l’attentisme le plus total !   

Même la construction d’habitats temporaires n’a pas vraiment démarré alors que les besoins sont immenses.  Il  faudrait pouvoir  importer a minima en Haiti, mais le dédouanement des containers prend des semaines, avec  une perte d’énergie et de temps énormes au détriment des populations !    

 Il est inacceptable que nous devions  attendre ainsi  le drame humain pour pouvoir agir.   

Dans  l’état actuel des camps de déplacés, à Port au Prince notamment,  si devait survenir  un  cyclone type Mitch, qui  en 1998 a fait des destructions majeures, on pourrait s’attendre au pire. Les camps de toile  seraient détruits et les fortes précipitations ravineraient des quartiers rendus vulnérables par les glissements de terrain occasionnés par le séisme de janvier.   

Dans ce cadre, quelle est l’action des architectes de l’Urgence ?   

En attendant des fonds de construction,  nous démarrons avec peine des programmes d’abris et de renforcement de maison   dans la région de Gressier. Nous nous occupons également de  « programmes de relogements dans les secteurs informels» (bidonvilles !) de Port au Prince.    

Nous avons aussi monté des programmes d’écoles et de centres de santé dans l’attente de la  réglementation technique et de politique en matière de santé qui nous permettra de démarrer  …
 
Avec quels moyens travaillez-vous ?
Peu de moyens, 600 000 euros collectés, jusqu’à ce jours, ce qui est très peu ! Nos  programmes sont en en attente de fonds ou de contrats de la part des bailleurs internationaux.   

Quels sont vos projets et qui peut les financer ?
Essentiellement des projets de construction ou de renforcement de bâtiments qui pourraient être financés par des fonds de la générosité publics, de bailleurs internationaux et privés.
La région Île de France, la ville d’Amiens, l’Ordre des architectes, la société SOMFY partenaire de longue date ainsi que Imerys TC, le Crédit Agricole sont les principaux financeurs avec des agences d’architecture et des donateurs privés.
    

La fondation de France qui a collecté  environ 27 millions d’euros vous finance-t-elle des projets ?
 Non, elle refuse de les financer. Nos programmes n’intéressent pas la FDF   

Pourquoi ?   

Sa réponse sur les abris temporaires, que nous jugeons indispensables hélas, est qu’elle refuse de financer   du transitoire…   

Elle nous  refuse un  projet de  mise en sécurité d’un centre de santé psychiatrique avec réutilisation maximale de ce qui n’a pas été détruit, en affirmant qu’il faut intégrer notre réflexion dans un plan d’ensemble. Nous pensons, nous, que ce que nous proposons est réaliste, rapidement efficace, et compatible avec une évolution à long terme, quand la réflexion sur le système de santé haïtien sera aboutie…  En attendant, des malades croupissent dans des ruines, attachés par des chaînes.   

Sur nos projets d’écoles, pas de réponse
 
Que réalise la FDF avec  les donations obtenues ?
Aucune idée.   

 Les haïtiens  s’abritent dons actuellement toujours dans le provisoire ?
Plutôt même dans le précaire (un abri sous bâche plastique),  et du précaire qui va durer ; Nous sommes  loin de démarrer de la reconstruction pérenne.
    

 Où en sont les abris provisoires des Architectes de l’Urgence ?   

300 abris  sont prêts à être installés, la fabrication ayant été faite sur place. Nous butons actuellement sur les moyens financiers pour construire les murs de soubassement. D’autre part, nous avons   un container bloqué en douanes depuis un mois avec du matériel permettant d’en faire  250 de plus.     

Est-ce que d’autres organisations comparables aux Architectes de l’urgence ont pu mener à bien des réalisations?    

De grands organismes  parviennent  péniblement à monter des programmes, mais avec des difficultés identiques aux nôtres. En fait,  Il n’existe pas  vraiment d’organisation comme la fondation des Architectes de l’Urgence, composée d’architectes et d’ingénieurs spécialisés dans l’action consécutive  aux  catastrophes humaines, naturelles et technologiques, c’est la raison pour laquelle nous avons créé des structures en Australie, au Canada et en Suisse.
Est-ce que les difficultés administratives  expliquant cette lenteur sont imputables aux autorités haïtiennes ?
On ne peut reprocher aux haïtiens d’être lents, leur pays a été détruit, l’appareil de gouvernance est par terre, nous sommes là pour les aider,  notamment les agences internationales onusiennes et européennes. Si l’on veut expliquer cette lenteur c’est   plutôt par  la complexité décisionnelle de ces administrations qui  toutes ont un avis et où personne ne décide vraiment.
 
L’administration internationale pourrait être …améliorée. Où sont les freins ?
 Oui, simplement en responsabilisant d’avantage et évitant les rotations permanent des staffs de terrain.
La démultiplication des délégations de responsabilité, cumulé avec les difficultés d’ego et de nationalités font qu’un engagement décidé sur le terrain avec des fonds bloqués va mettre des mois à être signé… lLes cols blancs, distants du problème ont ce  pouvoir de tout geler….   

 
Finalement, dans l’urgence, ne faut-il pas privilégier les initiatives quelque peu empiriques, quitte à travailler à côté d’un plan d’ensemble, idéal  peut-être, mais lent et à l’issue incertaine ?
C’est délicat, cela dépend vraiment des individus ; par contre, la bonne volonté et la technicité est plus efficace que la technocratie la plus aboutie… plus on travaille avec empirisme et en proximité avec la population et plus l’approche est pertinente à mon sens ; dans ce cadre en effet il est plus que préférable d’opérer ponctuellement sur un domaine que de planifier des usines à gaz  sur le papier qui finiront à la poubelle par manque de réalisme de terrain !   

Faut-il lever le pied sur les plans d’action trop ambitieux et …agir?
L’important est surtout, à mon sens, de faire des écoles pour la scolarisation des enfants ; des centres de santé pour soigner les populations et aider au relogement des populations avant qu’une sur-catastrophe se produise. Tout cela ne mérite vraiment pas réflexion particulière, si ce n’est que pour cela il faut des moyens…les haïtiens ont déjà réfléchi et projeté un plan de développement urbain pour PAP, c’est agir dans le bon sens que de les aider dans ce projet plutôt que de tout réinventer comme s’il n’existait rien !   

Quel est le plan d’action immédiat pour les Architectes de l’Urgence en Haïti?
Aider les populations au relogement à la fois dans des quartiers de PAP et sur Gressier… Les fonds tardant à venir, alors qu’ils sont promis, les pénalisent fortement. On peut dire que   si les problèmes alimentaires sont plus ou moins réglés, les problèmes de logements et de construction restent entiers. Peu de programme ont démarré, juste quelques initiatives individuelles !

GFmedia : L’agence de médiatisation et d’événements de Gérard Fusil

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